Le premier tour de Roland-Garros n’est pas encore terminé que l’on a déjà une bonne idée de la tendance printemps-été en tennis. Après deux jours au bord des courts, nos yeux ont un peu saigné, mais on est sûr que vous avez pu régler les couleurs de votre télé. Retour sur quelques faux-pas stylistiques.

Stan Wawrinka, le plus « Mon styliste est décédé »
On peut se poser des questions sur la santé du styliste qui opère chez Yonex, mais n’oublions pas que le Suisse a dû valider ce modèle. Et là, on ne comprend pas… On ne sait même pas par où commencer tellement il y a à dire. Attaquons par le bermuda. Une coupe droite qui tombe juste au-dessus du genou. Jusque-là, tout va bien. Mais le motif toile cirée qui évoque surtout un vieux maillot de bain, désolé mais ce n’est pas possible. A côté de ça, le short en jean d’André Agassi en deviendrait presque un modèle de raffinement. Et que dire du polo. Moche? Oui, moche. Aucune identité ne se révèle dans ce mélange de rouge, de blanc et de gris. Terne, il ne définit absolument pas le vainqueur d’un Grand Chelem potentiel.
Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon, le plus « Et si on faisait un haka en début de match ? »
Dans quelques semaines les puristes du tennis profiteront de Wimbledon pour replonger dans la tradition du «white or nothing» sur les courts. En attendant, ils vont devoir supporter les All Blacks habillés par Adidas et Yoji Yamamoto. Si les fleurs sur les chaussures sont du plus bel effet, on ne peut pas en dire autant du reste de la tenue. Un col cycliste (on croyait la tendance définitivement enterrée), du noir et quelques nuances de… noir moins noir. Devant tant de gaité, on se demande si les Français portent le deuil de leurs adversaires ou de leurs ambitions. De dos, c’est encore pire avec l’ajout de matières mesch destinées à donner une meilleure aération. Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir.
Roger Federer, le plus « C’est pratique pour régler sa télé »
Le Suisse nous a habitué à des tenues de grande classe, malgré une légère tendance au bling (on connaît tes initiales, Roger, pas la peine de les mettre partout!). A 33 ans, il a malheureusement cédé au jeunisme qui veut que les joueurs soient habillés de fluo et brillent autant qu’un poisson bioluminescent en chasse. Résultat, un short hot lava et un polo persan violet (les dénominations officielles fournies par Nike, ndlr). Au pire, on aurait préféré que les couleurs soient inversées entre le short et le polo. Les jours de soleil, on n’exclut pas que cela puisse aveugler l’adversaire. En tout cas, pour régler les couleurs de votre télévision, on n’a pas trouvé mieux. A noter que cela ne décourage pas les fans de vouloir leur selfie avec le maître.
Gaël Monfils, le plus « Je m’en fiche, je suis comme ça dans la vie »
Le Français n’a peur de rien en matière de textile. Il a ainsi longtemps cru que les tee-shirts sans manche étaient cools. Non, ils ne l’ont jamais été, que ce soit bien clair! Lors de ses dernières sorties, il avait l’air d’être en pyjama avec un short reprenant exactement les motifs du polo. Pour Roland-Garros, il opte pour un tee-shirt aux vagues couleurs du Brésil. Alors d’accord, Gaël est un des seuls joueurs à pouvoir faire danser la samba au public de Roland-Garros, mais les amoureux de la tradition risquent de ne pas s’en remettre. Sans parler du short d’une largeur et d’une longueur dignes de la NBA. Sur n’importe qui d’autres l’ensemble relèverait d’une faute de goût impardonnable. Mais sur Gaël Monfils… Force est de constater qu’Asics semble avoir bien cerné sa personnalité.